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CHEZ MIMI,
AZIZ CHOUAKI

Mise en scène : Frédérique LAZARINI.

Production : Compagnie Minuit Zéro Une.

 

​​Distribution : Rayhana, Ricky Norton, Elsa Agnes, Ian Fenelon, Amélie Gonin, Fabrice Josso, Didier Lesour et Lydia Nicaud. 

​Lumières : François Cabanat.

Musique : Joël Simon. 

Scénographie : François Cabanat.

Costumes : Edouard Funck.

L'action se déroule dans les années 1960, dans un petit bistro guinguette d’un village non loin de la mer dont le bal du samedi constitue l’unique viatique. La tenancière du bistro, c’est Mimi, un personnage à poigne, à la langue verte, et au cœur sur la main. Mais il y a une fine zébrure dans le cocagne de cette comédie chantée… Mimi est une Algérienne qui a dû fuir son pays, bannie par le clan, car coupable de s’être amourachée d’un Français. Les habitués du bar, une joyeuse bande de filles et de garçons savent qu’il ne faut jamais évoquer l’Algérie devant elle. Pourtant, l’Algérie sourd de partout, les informations, l’OAS, l’indépendance, des questions se posent à mi-voix. Cette pièce pose un regard de tendresse sur l’identité, à travers le cas d’une intégration particulière, celle de Mimi, un personnage de fiction plein de charme qui déroge aux classifications de consensus. 

Avec Chez Mimi, commande à l’auteur franco-algérien Aziz Chouaki, la Compagnie Minuit Zéro Une veut évoquer, à l’heure de la controverse sur l’identité nationale, la diversité culturelle qui la fonde. Aujourd’hui, en effet, près d’un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré.

Dans cette pièce, cette diversité est illustrée triplement :

-Par la source maghrébine, représentée ici par le personnage de Mimi, interprété par l’actrice et chanteuse Rayhana,

- Par l’influence anglo-saxone, incarnée par le chanteur de rock Ricky Norton,

-Par le  petit  peuple  marseillais représentant un certain régionalisme franco-français (en l’occurrence provençal) qui ancre cette pièce dans le terroir.

 

Ainsi cette mosaïque haute en couleurs apparaît comme la métaphore de l’identité française. Aziz Chouaki décrit un petit monde qui vit au rythme des rumeurs, et les rumeurs de la petite histoire font écho à celles de la grande Histoire (les bulletins d’informations sur la guerre d’Algérie écoutés à la radio – nous sommes en 1961 –). Car c’est ce rapprochement incessant des deux pôles – le mythe et le quotidien – qui façonnent nos vies, qui structurent nos existences et nos destins.

 

Cette pièce, loin du misérabilisme, va à l’encontre des lamentations de rigueur qui nourrissent tant la victimisation que la stigmatisation. Elle « pose un regard de tendresse sur l’identité, sur la singularité de l’identité, à travers le cas d’une intégration particulière, celui d’une Algérienne » (Aziz Chouaki).

Le bal du samedi soir qui clôt le spectacle est celui qui symboliquement pourrait fêter l’intégration, définitivement acquise, de Mimi, une Française comme une autre.

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