LA CÉLESTINE,
FERNANDO DE ROJAS
Adaptation : Henri LAZARINI
Mise en scène : Henri et Frédérique LAZARINI
Co-production : Compagnie Minuit Zéro Une & La Scène à Paris.
Distribution : Biyouna, Luis Rego, Rona Hartner, Eloïse Labro, Myriam Bella, Céline Caussimon, Gaspard Legendre, Yamin Dib, Didier Lesour, Tristan Lhomel.
Lumières et Scénographie : Xavier Lazarini.
Musique : Isabelle Surel.
Costumes : Patricia Leroy Lacassagne / Accessoires : Clément Seurat.
Durée du spectacle : 1 h 40.
L’histoire de déroule dans une Espagne métissée, en partie occupée par les Maures. Catholiques, juifs, et musulmans vivent ensemble. Ce melting-pot fait progresser les sciences et l’art. Des merveilles d’architectures telles que l’Alhambra et la grande mosquée de Cordoue sont construites. Les pensés d’Averroès et d’Avicenne sont diffusées. Le développement des sciences (mathématiques, géographie, astronomie,…) et les avancés techniques importantes (l’imprimante, la caravelle,...) favorisent le progrès. C’est l’époque des grandes découvertes, la route des Indes devient maritime.
Mais des évènements douloureux viennent rapidement s’ajouter à cette période faste. Petit à petit, les rois veulent renforcer leur puissance basée sur la foi catholique. L’Inquisition est créée, en 1492 le décret d'Alhambra promulgue l'expulsion des Juifs du royaume d'Espagne. La même année, c’est la chute du Royaume de Grenade, dernier bastion maure en Espagne. Une règle similaire au décret d'Alhambra concernant les Maures est établie en 1609.
La Célestine de Fernando de Rojas précède de cent ans l’avènement du Théâtre du Siècle d’Or espagnol. Elle met en jeu, à l’état brut, les grands archétypes qui relient la tragédie antique au théâtre de l’époque classique : La mère dévorante, La tentation, Le pacte avec le Diable. On pense à Médée, à Tartuffe, à Faust ou à Claudel. La mise en scène fait le choix d’une orgie de théâtre, d’un spectacle « baroque » et foisonnant, où les brumes de la nuit et le vol nocturne des sorcières sont subitement transfigurés par le flamboiement des images du rêve. Sur la scène du théâtre s’ébattent les figures majeures de notre inconscient collectif (la prostituée mythique, la Madone des Bas-fonds, la vierge sacrifiée, le valet félon…) engendrant un spectacle sur les désirs et les terreurs des hommes, sur un monde qui reste inexorablement celui de tous les dangers.
